Jusqu’en 1950, les gymnastes réalisaient leur exercice sans musique à même le sol. Aujourd’hui, l’exercice au sol est réalisé sur fond musical (contrairement aux garçons) pour souligner la prestation. La durée de l’exercice ne doit pas dépasser 1:30 minute (90 sec).
Le sol est l’épreuve phare de la gymnastique féminine. La chorégraphie doit correspondre au caractère de la musique et au type de la gymnaste. Elle vole, virevolte, tourne, saute et danse à la fois avec grâce et virtuosité, en utilisant toute la surface du praticable.
La gymnaste effectue trois séquences acrobatiques, à différentes hauteurs, accompagnées de passages chorégraphiques où l’expression et l’émotion sont au rendez-vous. Un enchaînement actuel comporte de trois à quatre diagonales (très rarement cinq), que la gymnaste trace en aller et parfois retour.
Toute la surface du praticable doit être utilisée. Le rythme, la vitesse et l’humeur du programme doivent varier. Individualité, originalité, maturité, maîtrise et une exécution artistique sont nécessaires pour obtenir une note élevée.
Très spectaculaire, cet appareil est un cocktail de force, de précision, de concentration et de courage. Les mouvements balancés sont prédominants à cet appareil. La gymnaste, sans temps d’arrêt, évolue sur les deux barres, dans les deux directions (en avant et en arrière), au-dessus, entre et au-dessous des barres.
Elle alterne des phases d’appui et de suspension, des saltos, des changements de face et de prises, et des grands tours. La sortie est une combinaison de rotations, avant, arrière ou longitudinale. La jeune fille ne peut enchaîner plus de 4 figures à la même barre. Les enchaînements aux barres asymétriques comportent au minimum dix éléments en suspension, en appui ou en libre, avec élan.
Chaque saut possède sa propre valeur en fonction de sa difficulté : la complexité du saut, l’envol, la tenue du corps et la réception. Cette dernière doit être bien contrôlée. La note du saut résulte de la moyenne des deux sauts. Les jeunes filles doivent impérativement poser les deux mains sur la table de saut placée dans le sens de la piste d’élan. Après un très bref appui, elles réalisent une figure acrobatique dans l’espace.
Avant l’impulsion des deux pieds sur le tremplin, la gymnaste peut effectuer, si elle le désire, un élément préparatoire comme une rondade, mais surtout elle se doit d’assurer une réception la plus stable possible. Dynamisme, amplitude, puissance et précision dans les rotations caractérisent les différentes phases.
Lors des Championnats du Monde 2001 à Gand, une nouvelle table de saut a été utilisée pour la première fois à la place du cheval traditionnel. Cette table de saut doit assurer une meilleure sécurité aux gymnastes, en leur permettant en même temps d’exécuter d’une manière optimale les difficultés techniques des sauts complexes.
La poutre est l’un des appareils les plus emblématiques de la gymnastique artistique féminine, alliant précision, grâce et une concentration extrême. Mesurant seulement 10 centimètres de large, cet agrès exige des gymnastes un sens aigu de l’équilibre et une maîtrise parfaite de leur corps. L’exercice sur la poutre est une véritable démonstration de courage et de détermination, où chaque mouvement doit être exécuté avec finesse et assurance.
Les gymnastes effectuent une série de figures techniques, notamment des sauts, des rotations, des éléments acrobatiques et des mouvements chorégraphiques, le tout en maintenant une posture stable. Chaque routine doit durer entre 1 minute et 1 minute 30, durant laquelle la gymnaste utilise la totalité de la poutre pour réaliser ses enchaînements. Les transitions entre les différents éléments doivent être fluides, permettant de créer une performance harmonieuse qui capte l’attention des juges.